Rencontre avec la nouvelle directrice générale
Le vendredi 11 janvier dernier,
des membres de l’exécutif syndical ont rencontré la directrice générale (DG) de
l’Institut. En effet, Steve Marcotte (président), Félix Belland
(vice-président) et Yanick Ducharme (représentant griefs) ont rencontré Dr.
Renée Fugère, en compagnie du directeur des ressources humaines, Yann Belzile.
Cette rencontre fut très
cordiale, quoique directe et précise. Les membres de l’exécutif ont été
satisfaits de l’écoute de la nouvelle DG. Voici les sujets abordés.
Griefs de la prise d’otage du D-2
Cela fera bientôt 2 ans que la
prise d’otage a eu lieu.
Comme nous l’avons dit dans le
dernier hebdo, des griefs ont été déposés après la prise d’otage, car nous
jugeons que l’employeur n’a pas bien géré la situation. Il mettait ainsi la
sécurité de plusieurs travailleurs en jeu. Lors de la rencontre, une demande de
dédommagement pour les employés directement impliqués a été faite.
Face à ces griefs, la conseillère
des relations de travail a toujours prétendu que l’enquête était une réponse
adéquate à nos demandes ou que nos griefs étaient irrecevables. Nous ne le
croyons pas. Nous croyons que l’employeur n’a pas tenu un milieu sécuritaire,
qu’il n’a pas bien pris en charge les personnes touchées et qu’il n’a pas pris
des moyens efficaces pour stabiliser les équipes de travail touchées.
Il faut savoir que certains de
nos collègues sont en retour progressif depuis cet événement. Par contre,
certains sont toujours en maladie et d’autres ne reviendront jamais travailler
à Pinel. C’est à cet effet que nous demandons dédommagements. Nous croyons que
cela exige réparation et nous sommes prêt a aller jusqu’en arbitrage pour
démontrer la légitimité de nos revendications.
Nous avons nommé à la directrice
générale que nous voudrions réglée ces griefs pour tourner la page sur ce
malencontreux incident et pouvoir nous pencher sur l’avenir.
Santé et sécurité au travail depuis prise d’otage du D-2
Il à été mentionner à la DG qu’au
point de vue de la santé et la sécurité au travail, tout est loin d’être réglé.
Nous avons nommé à la nouvelle DG
que nous savions que le DG par intérim avais dit aux gens du CA que 90 %
du travail était fait face à la CSST dans ce dossier. Nous avons un autre point
de vue. Lors des dernières rencontres de la CSST dans le dossier de la prise
d’otage, nous avons traité 7 points des 110 recommandations du rapport
d’enquête et nous n’en avons conclu aucune. Selon nos calculs, cela représente
moins de 7,7 % du travail de fait.
Nous avons assuré à la nouvelle
DG que le travail dans ce dossier serait minutieux et rigoureux de notre part.
Depuis la prise d’otage, nous
voyons en fait peu de changement sur les unités. Quelques cadenas, des fenêtres
dans des portes, des poignés qui ne barrent plus et des lampes fixées.
L’évidence quoi! Pourtant, ce n’est pas le mobilier qui a été le plus durement
touché durant cet événement.
Nous n’avons toujours pas de
procédure claire dans le cas d’une prise d’otage, pas de pratique, ni de
formation pour tous les employés. Bref, peu de choses ont évolué depuis.
Par contre nous devons
reconnaître les bons coups de notre
employeur! Il est vrai que quatre AGIs/Gardes ont été formés au Service
correctionnel Canada (SCC) pour recevoir une formation sur le fonctionnement
des équipe tactique en situation d’urgence. Ces 4 employées seront par la suite
des formateurs à l’interne. De plus, une conférence sur la réaction des
victimes suite à un événement critique nous a été présentée mercredi, le 15
janvier dernier, à 12h et à 15h. Cette rencontre informative se voulait une
présentation informative dans le but d’installer une culture de compréhension. Finalement,
nous avons appris lors de cette présentation, qu’une procédure écrite sur la succession
de tâches à réaliser en cas de prise d’otage devrait nous être présentée sous
peu. Nous sommes bien entendu impatient de la consultée.
Nous sommes très vigilent dans ce
dossier. Nous ne voulons pas par nos demandes, maintenir le spectre d’une
éventuelle prise d’otage. Ce que nous voulons, c’est d’apprendre de cet
incident pour améliorer la sécurité sur nos unités. C’est nous permettre de
travailler dans un milieu sécuritaire, d’améliorer nos pratiques et de nous
sentir épauler par nos dirigeants. Trop souvent, nous sentons que nos
supérieurs nous tiennent responsables des incidents malheureux qui arrivent sur
les unités. Nous voulons que les cadres assument leurs responsabilités
de formation et d’encadrement,
surtout face à l’arrivée massive de nouveaux employés. Ainsi, les employés
feront leur travail d’apprendre à
travailler de manière sécuritaire.
En bref, nous voulons remettre la
sécurité à sa juste place…
Sécurité VS clinique
Pour poursuivre dans la même
lignée, toujours dans cette rencontre, nous avons proposé à la DG de retirer le
service de la sécurité sous la direction des soins infirmiers et des
programmes.
Ce n’est pas un problème avec la DSI-DP,
mais plutôt un problème organisationnel. Nous croyons que l’aspect clinique
devrait se situer au même niveau que l’aspect sécuritaire. Que les objectifs de
ces deux services devraient se confronter sur un même niveau, car ils sont
aussi importants l’un que l’autre. Nous croyons qu’un débat d’idées selon différentes
orientations ne fera qu’ultimement, améliorer nos pratiques. Nous croyons qu’un
dirigeant clinique ne doit pas avoir le dernier mot dans les dossiers délicats
de sécurité.
Ce que nous avons proposé, c’est
que le service de sécurité relève directement de la direction générale.
Mission nationale
Pour conclure, les membres de
l’exécutif syndical ont mentionné vouloir une bonne collaboration avec
l’employeur dans le changement vers la mission nationale. Ils ont nommé que le
changement de la direction générale et le possible changement vers une mission
nationale seraient un excellent point de départ pour entamer des nouvelles
relations de travail. Dans cette optique, l’exécutif syndical se voit ouvert à
garder la même convention collective si les deux parties s’entendent ou de
renégocier toute la convention collective si nous croyons que l’employeur
négociera de bonne foi.
Considérant le climat politique
provincial présent, ce dossier ne sera pas adressé rapidement. Nous vous
tiendrons au courant de toute évolution dans ce dossier.
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